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Des futurs possibles

Cet article vise à donner quelques axes de travail pertinents pour une meilleure prise en compte des aspects environnementaux et de l’innovation en la matière dans les plans de relance de l’économie à la sortie de la crise du Covid-19. Il souhaite également apporter quelques idées d’améliorations structurelles du mode de fonctionnement de l’économie, notamment en France.

L’Humanité a une chance historique de remodeler toute l’économie de la Planète pour remettre l’individu, sa santé, son bien-être et l’avenir de ses enfants, au cœur de ses préoccupations. Tout existe pour qu’une création de richesse plus respectueuse de notre environnement puisse, sans remettre en cause notre niveau de vie, remplacer durablement le mode autodestructeur actuel.

Le Politique doit enclencher le mouvement avec des plans de relance ambitieux et ciblés, il devra ensuite fixer un cadre pragmatique et pertinent afin que les agents économiques aillent naturellement vers des comportements plus vertueux dont tous bénéficieront demain. Nous suggérons que la Taxe Carbone pertinente constitue un volet structurant de cette démarche.

C’est à ce prix que nous pourrons bâtir le Monde nouveau auquel tous aspirent.

Les équipes de PEPITEE reste à disposition pour enrichir de ses visions toutes discussions ou réflexions sur une politique de sortie de crise ou de mise en œuvre de la taxe Carbone pertinente.

éCONOMIE

La crise économique née du confinement des populations va fortement mettre à mal tout le tissu économique du pays avec un nombre important de fermetures d’entreprises et une montée en flèche du chômage que les mesures de soutien intérimaires de l’Etat, forcément limitées dans le temps, ne pourront qu’atténuer ou simplement décaler. Pour la France, les conséquences risquent d’être d’autant plus violentes que les secteurs d’activité force du pays, Tourisme et culture, Aéronautique, Luxe entre autres, sont tout particulièrement impactés par les contraintes nouvelles et les peurs générées par notre cohabitation avec le virus.

A la perte de pouvoir d’achat des ménages va s’ajouter la perte de productivité des entreprises survivantes en raison des indispensables contraintes de protection barrière rendant l’équation du redémarrage encore plus compliquée.

Face à cette quadrature du cercle, l’Etat est condamné à mettre en place un plan de relance ambitieux mais équilibré qui, au-delà de l’indispensable aspect social en faveur des plus fragiles, devra intégrer la préservation du pouvoir d’achat pour maintenir et surtout stimuler la demande et un appui ciblé aux entreprises pour relancer l’offre tout particulièrement dans les activités à forte valeur ajoutée.

L’amorce de la sortie de crise ne pourra se faire qu’avec des injections massives de fonds publics mais la réussite de la sortie de crise à moyen long terme passera principalement par un effort collectif de création de richesses et de consommation locale, seules à même de garantir le retour au niveau de vie antérieur de la Nation.

L’Etat dispose dès lors d’une opportunité unique d’engager le pays dans une nouvelle ère de développement qui mettrait l’environnement au centre du dispositif au bénéfice du bien-être, de la santé et de la qualité de vie de la population tout en insufflant une nouvelle dynamique de croissance responsable et créatrice de richesse.

La relance économique passera ainsi par les secteurs d’activité traditionnels qu’il conviendra de pousser à se réinventer, à s’adapter et à verdir leur production et produits. Elle passera également et peut-être surtout par le développement de l’innovation en produits et technologies respectueux de l’environnement et dans la mise en œuvre d’une transition énergétique ambitieuse.

La mondialisation et ses délocalisations ont montré leurs limites tant au point de vue de l’indépendance stratégique qu’au plan de la maîtrise des chaînes d’approvisionnement et de production. Il conviendra de réinventer des métiers perdus par la délocalisation afin de les intégrer de nouveau à proximité. Ce rapatriement contribuera en outre à réduire de manière significative l’empreinte carbone de ces activités.

La digitalisation de l’économie a définitivement gagné ses lettres de noblesse en ce qu’elle a constitué le socle de l’activité économique résiduelle pendant le confinement tant au point de vue de l’activité commerciale par internet que par le déploiement du télétravail, du téléenseignement et de la télémédecine. Cet acquis constitue un point d’étape sur lequel nous pourrons bâtir un nouveau mode de fonctionnement de l’économie plus vertueux pour la Planète et propice à une réduction du stress des transports et des contraintes d’organisation du présentiel et tout en générant plus de productivité.

La digitalisation, surtout associée à l’Intelligence Artificielle, ouvre la voie à une nouvelle économie qui ne demande qu’à prendre son envol avec des produits et services inédits, des procédés de fabrication et de production plus performants et des concepts de marketing favorables à la personnalisation des offres et services. L’automatisation et la robotisation doivent pénétrer plus fortement nos entreprises si nous voulons développer la compétitivité de notre économie, notamment pour le rapatriement des activités délocalisées mais également pour rattraper la productivité perdue avec les mesures barrière.

La réussite de l’intégration de la dimension écologique dans notre économie telle qu’attendue par les populations passe inévitablement par un changement de comportement des agents économiques et celui-ci ne peut être obtenu qu’en frappant le portefeuille.

Il devient à ce titre indispensable d’avoir des ambitions beaucoup plus fortes de réduction de gaz à effet de serre à travers le mécanisme d’échange de quotas de Droits Carbone qui vise à instaurer le principe du pollueur payeur. Ce principe est totalement bafoué par des considérations politiques et les lobbies, il en perd toute utilité voire favorise l’achat d’une bonne conscience à moindre coût mais sans incidence réelle sur le comportement responsable des pollueurs. Pour les activités non concernées par ce mécanisme, il conviendra d’instaurer une Taxe Carbone nouvelle génération, pertinente, qui prendra en compte, pour chaque produit et service, l’impact environnemental de son utilisation et de son transport du lieu de production à son lieu de consommation (cf réflexions spécifiques sur ce point).

En intégrant une réalité Carbone, notamment pour le transport, dans la fixation des prix des produits, la Taxe Carbone contribuera à rééquilibrer la compétitivité des produits et services selon leur lieu de production par rapport à leur lieu de consommation donc de redonner un nouvel élan à la production de proximité et à la création de richesses plus proche du lieu de consommation. L’utilisation d’une baisse temporaire de TVA pour faciliter la mise en place de la Taxe Carbone amplifiera l’effet baisse des prix car, pour les produits de proximité, le coût de la nouvelle Taxe sera bien inférieur au montant de la réduction de TVA.

Urbanisme et mobilité

Nous avons besoin de réinventer notre architecture urbaine avec des zones sans pollution autour des hôpitaux par exemple pour faire suite au constat d’une meilleure convalescence des patients depuis la baisse de la pollution de l’air, mais aussi pour faciliter la distanciation des personnes entre elles pendant leurs déplacements, source de transmission de maladies et de stress. Il convient également de limiter le bétonnage, de préserver et d’étendre les espaces verts et de renforcer la plantation d’arbres capteurs de carbone.

Une mobilité revisitée doit accompagner et même précéder cette évolution de l’urbanisme. Il conviendra de profiter de la prise de conscience actuelle pour stimuler et mieux organiser la mobilité douce, accroitre l’esprit de solidarité et de partage de la voie publique entre les divers usagers et activer des mutations comme celles des voitures ou taxis autonomes sur des concepts en rupture avec l’automobile traditionnelle et ses mythes.

Les entreprises en concertation avec les grandes métropoles doivent réinventer leur organisation pour réduire la demande de transport urbain avec des solutions comme le télétravail, l’étalement des horaires de travail voire la déconcentration de certains pôles d’activité « populo-phages » ou la délocalisation périurbaine, soit de toute l’activité pour les plus petites entités soit par recours au coworking décentralisées.

En milieu rural ou dans les villes moyennes, il y a besoin de densifier l’habitat pour limiter la cannibalisation des terres agricoles dont nous avons redécouvert l’utilité. Les filières courtes d’approvisionnement en produits frais ont été plébiscitées et un plaisir nouveau d’accès direct aux producteurs et aux produits naturels a été exprimé. Le maintien et le développement des initiatives nées pendant le confinement doivent être encouragés et facilités et la réappropriation, par des populations élargies, de l’accès aux productions locales, notamment pour le bio, doit être stimulée.

Une autre réponse à cette problématique se situe dans la Smart city. La ville du futur et plus généralement l’habitat du futur doit être bâtie en intégrant de manière systématique les technologies les plus innovantes en matière d’autonomie énergétique, de recyclage, de mobilité, de moyens de communication et d’espaces bien être. Architectes et promoteurs devront eux aussi réinventer leur métier et faire preuve d’imagination pour intégrer ces innovations dans leur offre afin de réduire l’empreinte carbone de l’habitat tout en créant un environnement économique performant et favorable à l’épanouissement des individus.

 

Transport et logistique

Le transport et la logistique se situent au cœur de l’activité économique en ce qu’ils sont garants des échanges de marchandises et de services et permettent la consommation de loisirs. Ils sont donc indispensables au fonctionnement de notre économie alors que leur empreinte carbone est actuellement majeure.

Le nouveau développement économique ne pourra pas faire l’économie de réinventer les modes de transport de marchandises avec des solutions innovantes. Un déploiement massif du ferroutage doit être engagé sans délai, il est facile à mettre en œuvre et son impact sur l’environnement et sur l’amélioration de la qualité de vie et la sécurité des populations est incontestable. Le développement des livraisons par drones relève de la même démarche. Le recours aux péniches sur les cours d’eau intérieurs et les canaux devra être relancé surtout avec l’apparition de motorisations innovantes dé-carbonées.

Le changement progressif des modes de propulsion utilisés par les moyens de transport, avions, bateaux, camions et engins divers doit également être fortement stimulé. De nouvelles technologies à base d’électricité ou d’hydrogène voient le jour, elles doivent s’inscrire dans un nouveau plan de développement, plus ambitieux aux cotés de la poursuite de l’amélioration des performances énergétiques des motorisations existantes.

La mise en place de la Taxe Carbone pertinente concernera tout particulièrement ce secteur d’activité central de l’économie. L’évolution du montant de la Taxe Carbone pertinente collectée sur le transport et la logistique constituera un véritable thermomètre de l’effort de transition écologique que les agents économiques accepteront d’entreprendre.

Outils de Communication

Il convient d’accélérer notre maîtrise de la 5 G à usage civil et ne pas se concentrer seulement sur les risques de cette technologie, risques que l’on arrivera à maitriser et circonscrire. Cet outil est essentiel pour accélérer notre développement économique dans les domaines technologiques de pointe et notamment pour la conception et le déploiement d’applications nouvelles incluant l’Intelligence Artificielle.

Le développement généralisé de la fibre optique constitue un autre enjeu d’efficacité économique et d’appropriation des nouveaux modes d’échange de données et de communication par les populations. Le maillage serré de tous les territoires, y compris les plus reculés, doit être recherché dans les meilleurs délais afin de ne laisser personne sur le bord de la route du développement et de l’ouverture au monde.

Les moyens de communication internationaux et transcontinentaux méritent également une attention renforcée afin de réduire la demande de transport aérien par le monde des affaires. Il convient à ce titre de réévaluer l’offre de satellites, développer des offres de service pertinentes tant en termes de panel de prestations que de prix. Un recours accru à cette technologie devrait d’ailleurs permettre d’en réduire le prix. L’appropriation et l’intégration de cette technologie dans la vie des entreprises à dimension internationale constitueront un nouvel enjeu de réussite de la démarche.

Recyclage et Matières premières

Le recyclage représente un élément majeur de la réussite de la démarche de transformation de l’économie parce qu’il répond à une double préoccupation, d’une part la réduction du besoin d’extraction de ressources minières nouvelles et d’autre part la constitution d’une relative indépendance à ces ressources pour les pays qui n’en disposent pas. Ce dernier point est particulièrement sensible pour l’accès aux terres rares qui sont au cœur de la performance des technologies de rupture qu’il convient de développer.

L’innovation technologique doit également gagner les activités minières. Les méthodes d’extraction utilisées actuellement constituent un vrai défi pour l’environnement alors que l’on ne peut se passer de ces ressources. Des technologies innovantes pour réduire la pression environnementale de cette activité existent, il convient de les promouvoir voire les rendre progressivement obligatoires lorsqu’elles seront disponibles. Cette activité a en outre des conséquences dévastatrices sur la captation de carbone en raison de la déforestation qu’elle génère.

Il est là également indispensable de mettre en place une taxe carbone sous la forme d’un droit à polluer, adapté et pertinent qui, en attendant que des innovations technologiques arrivent, est compensé par des financements vertueux dans d’autres secteurs économiques (cf ci-après Taxe Carbone pertinente).

Alors qu’elle constitue une nécessité absolue pour la survie à long terme de notre Planète, la transition énergétique est économiquement challengée par le niveau des cours du pétrole. Celui-ci est aujourd’hui tenu bas en raison d’une production obtenue par l’utilisation d’une technologie d’extraction fortement dévastatrice pour l’environnement. La fragmentation à échelle industrielle des schistes devrait être bannie tant que des techniques moins destructrices pour l’environnement ne soient mises au point. Si des pays subsistent dans cette voie il faudra mettre en place une interdiction internationale voire organiser un boycotte pur et simple sur les productions de pétrole ou de gaz offertes par ces pays sur le marché international.

Taxe Carbone pertinente

La mise en place d’une Taxe Carbone pertinente est indispensable pour sensibiliser les populations à la réalité environnementale et pour faire évoluer les comportements des agents économiques. Elle doit à ce titre se situer au cœur de la politique de relance.

Une réflexion approfondie spécifique sur les conditions de mise en place de la Taxe Carbone pertinente est développée par ailleurs.

Organisation administrative et juridique

La Responsabilité Sociale et Environnementale des entreprises devrait être érigée comme principe universel et être valorisée en tant que tel dans les performances des entreprises. Pour créer un effet incitatif y compris auprès des actionnaires, il faudrait admettre une partie des dépenses sociales et environnementales en immobilisation et non en charge, elles seraient ainsi prises en compte dans la valeur ajouté. On pourrait même imaginer de créer une valeur immatérielle inscrite à l’actif du bilan avec une reconnaissance de profit sociétal non taxable. Au niveau des pays, le PIB devrait inclure cette composante de création de richesse sociale et environnementale.

En France, la bureaucratie administrative constitue un frein majeur au développement de l’économie en général et à la stimulation de l’innovation et la création de start up en particulier. L’Administration empile les réglementations et les formalités, souvent superfétatoires par rapport aux pratiques d’autres pays, et génère des lenteurs et des coûts rédhibitoires pour la productivité du Pays. Le serpent de mer de la simplification administrative doit être remis sur la table avec vigueur et détermination si on veut sortir de cette crise par la force de l’énergie créatrice de richesses.

Il conviendra de mettre sur pied une filière, en partie privée, pour la mise en place, de la Taxe Carbone pertinente. On pourrait imaginer que le secteur privé soit en charge de l’identification pragmatique de tous les produits à inclure dans la taxation, la fixation des critères et du niveau de taxation ainsi que de la veille sur l’apparition de nouveaux produits. Par la suite, la fixation des critères de taxation devrait être intégrée dans le processus d’homologation des produits. L’Administration se chargerait de l’implémentation légale de la démarche, sa mise en application sur le terrain, l’organisation du recouvrement et le contrôle de l’application et le respect des règles édictées.

Au plan juridique, il faudrait revoir le dogme absolu du principe de précaution qui constitue un frein indéniable à l’innovation et dissuade la prise de risque entrepreneuriale. Il conviendrait de le remplacer, dans certains domaines, par un principe de risque calculé plus approprié à ces nouveaux développements. Dans la prolongation de cette idée, il faudrait également réduire la responsabilité pénale de l’entrepreneur pour la limiter aux actions fautives volontaires et aux négligences graves sans que cela ne prétérite toutefois la responsabilité civile de l’entreprise.

En matière commercial, l’intention contractuelle doit primer sur le droit pur, les contrats devant évidemment être rédigés en conformité avec les règles de droit qui s’applique en la matière. Il n’est pas admissible qu’une partie puisse se soustraire à ses obligations sous prétexte d’une faille dans une règle de droit, d’un vice de forme ou d’une évolution de la jurisprudence. Aussi conviendrait-il d’ériger l’Arbitrage comme juridiction de première instance pour tous les litiges commerciaux. Les possibilités de recours auprès de la Chambre Commerciale du Tribunal de Grande Instance et jusqu’à la Cour de Cassation devraient être parfaitement encadrées et très limitées.

Coopération européenne

L’Union Européenne a été fortement mise à mal dans sa capacité à gérer, en commun et en toute intelligence, la crise sanitaire qui a touché tous les pays. Le réflexe du repli sur soi et du chacun pour soi a largement prévalu. Tout juste a-t-elle tant bien que mal réussi à se mettre d’accord sur le financement communautaire du coût direct de la crise pandémique et heureusement que la Banque Centrale Européenne, Institution indépendante des Etats, a été à la hauteur des défis.

L’étape de sortie de la crise épidémique et d’entrée effective dans la crise économique ouvre une période de test absolue de la solidité de l’Union Européenne. L’Europe a toujours connu ses avancées les plus spectaculaires à l’occasion de crise majeure. Va-t-elle être capable, une fois de plus, de se transcender et mettre à profit la crise actuelle pour franchir une nouvelle étape politique de sa construction. Avec sa capacité ou non de mettre en place des « Corona bonds » ou équivalent pour financer l’indispensable plan de relance de l’économie, l’Union Européenne joue sa survie politique, voire son existence.

En effet, au-delà de la mutualisation des dettes pour faire face ensemble à une crise économique dont aucun pays européen n’est directement responsable, le spread des taux constitue un élément technique supplémentaire pour aller dans cette direction. Malheureusement les préjugés cigale/fourmi entre le nord et le sud de l’Europe ont la dent dure comme en témoigne encore la judiciarisation en Allemagne de la politique monétaire de la BCE.

Nous nous permettons de suggérer humblement que pour trouver un accord sur ce point capital, les pays pourraient mettre l’environnement et le climat au centre du dispositif de relance, la qualité de l’air et les conséquences du dérèglement climatique n’ont pas de frontière. Les efforts fait par un pays bénéficient à tous les autres voire à la Planète entière et, plus cyniquement, on préservera la qualité environnementale des lieux de villégiature des touristes du nord dans les pays du sud. De plus, en la matière, les populations expriment des attentes fortes auxquelles la politique doit maintenant absolument répondre.

Dans la logique de notre démonstration développée plus haut, la mise en place de la Taxe Carbone pertinente au niveau européen pourrait être un des vecteurs de la mise en œuvre d’une telle relance de l’économie européenne par l’innovation dans les secteurs de l’environnement et de la transition énergétique. De plus, l’Union Européenne rejoindrait ainsi politiquement la Commission Européenne qui a présenté l’enjeu environnemental comme défi central de sa mandature avant même l’apparition du Covid19.

Concernant la Commission Européenne, après des années de scepticisme quant à l’efficacité de son action et de critiques sclérosantes, il serait temps de passer à la coopération constructive et au développement de synergies entre elle et les Administrations des pays afin d’atteindre des résultats tangibles dans la protection de l’environnement et la réduction des gaz à effet de serre.

La création du programme « life » en tant qu’instrument financier dédié à soutenir exclusivement des projets dans le domaine de l’environnement et du climat constitue une première étape très intéressante. Les mesures proposées mériteraient un support plus franc de la part des banques et des institutions financières, une coalition politique régionale pour les soutenir franchement et une mobilisation des Administrations des pays pour faciliter leur concrétisation car il faut une certaine maîtrise des rouages administratifs pour les mobiliser.

A l’appui d’une volonté politique et en harmonie avec ses propres priorités, la Commission Européenne pourrait s’approprier la définition des modalités pratiques d’implémentation de la Taxe Carbone pertinente au niveau européen et édicter une Directive en vue d’harmoniser la démarche à travers l’Union. II faut en effet rechercher un déploiement le plus large possible pour que la Taxe Carbone pertinente modifie le comportement du plus d’agents économiques possibles et conséquemment bénéficie le plus possible à l’environnement.

Relations internationales

La crise pandémique a été planétaire, tout le monde est convaincu que la sortie de cette crise sanitaire doit s’appuyer sur des réponses à l’échelle mondiale, tant pour la recherche et développement des médicaments et des vaccins que par l’accessibilité à ceux-ci une fois développés. En effet, pour des raisons humanitaires mais aussi avec la mondialisation de l’économie et l’interconnexion des régions du monde il n’est pas envisageable de laisser une zone au bord de la route.

La réponse à la crise économique qui elle aussi est planétaire doit ressortir de la même approche, les solutions doivent être de portée mondiale et orchestrées dans un souci d’intérêt collectif des nations à court, moyen et long terme. Comme toutes les grandes crises du passé, les réponses passent par le multilatéralisme et la solidarité. Il faut espérer que cette crise majeure va contribuer à redonner son rôle central au multilatéralisme, sous toutes ses formes et que l’on trouve le moyen de mettre fin à son dé-tricotage systématique de ces dernières années.

A travers le monde entier les pays ont fait le même constat, la propagation du virus provient de notre mode de vie et la destruction de notre environnement et le changement climatique risquent d’accélérer le retour de plus en plus fréquent de telles pandémies comme on l’a déjà constaté avec les catastrophes naturelles dont la fréquence et l’intensité ne cessent de progresser. Cette problématique environnementale doit impérativement être prise en compte de manière renforcée et déterminée par les Nations Unis car elle représente un enjeu de survie de l’Humanité.

Comme déjà proposé pour l’Union Européenne, l’appropriation du principe de la Taxe Carbone pertinente pourrait être, parmi d’autres démarches, un vecteur d’action extrêmement performant. Sa mise en place à l’échelle mondiale pourrait constituer le déclencheur de nouveaux comportements des agents économiques à travers la Planète. Les conditions seraient ainsi progressivement réunies pour créer une économie plus vertueuse et respectueuse de l’environnement pour améliorer la qualité de vie et la santé des populations sans remettre en cause leur niveau de vie à moyen long terme.

La COP 26, lorsqu’elle pourra se tenir, pourrait être le lieu idéal pour lancer cette initiative et apporterait aux pays qui se sont engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique un outil d’action concret à destination de l’ensemble de leurs agents économiques. Chacun deviendra alors acteurs de sa propre « destinée environnementale », les engagements n’étant plus seulement généraux et moraux et destinés à quelques grands acteurs supposés produire les efforts pour compte commun.

Il conviendrait alors de revoir les rôles et missions de l’OMC dont les règles devront être redéfinies pour y intégrer la dimension environnementale. Il faudra notamment faire admettre que la Taxe Carbone pertinente ne constitue pas une forme de protectionnisme mais traduit le coût réel de l’empreinte carbone de chaque produit commercialisé au niveau international. Au-delà de son rôle d’arbitre du libre-échange, l’OMC pourrait devenir l’organe central de la réorganisation des échanges internationaux et l’introduction de règles homogènes pour la taxation carbone pertinente. Elle pourrait même obtenir un droit judiciaire de sanction pour le non-respect de ces règles.

Il apparaît indispensable d’associer les pays émergents à cette démarche de Taxe Carbone pertinente même s’il peut paraitre contre-intuitif de l’envisager vu le faible pouvoir d’achat des populations et l’obligation pour ces pays d’importer la quasi-totalité des biens consommés. La démarche peut au contraire être un catalyseur d’un nouveau départ pour ces pays car elle va ouvrir la voie aux productions locales aujourd’hui peu compétitives. Au-delà du changement de comportement recherché, les recettes de la Taxe seraient orientées vers la création d’infrastructures modernes et dé-carbonées notamment pour la production et la distribution d’énergie. La création de cette capacité de production locale va générer un pouvoir achat accru qui pourra alimenter d’autres consommations locales et ainsi de suite, on sera entré dans un cercle vertueux de progrès.

Même s’il faudra organiser le financement d’une période de transition, la mise en place de la Taxe Carbone dans les pays émergents peut ainsi aussi devenir un outil de développement et de lutte contre la pauvreté et permettre d’offrir à ces populations un avenir plus radieux chez eux. Elle contribuera ainsi à mettre fin à l’immigration économique de masse.

Dans le cadre des relations internationales, il convient également d’adresser la problématique de la Normalisation qui manque singulièrement d’harmonisation au niveau mondial. Il faudrait mettre fin à la volonté de protectionnisme sous-jacente ainsi qu’aux querelles de suprématie des normes entre les pays. L’organisation actuelle est contre-productive et néfaste pour l’environnement en ce qu’elle génère des dédoublements inutiles des prototypages et nécessite des adaptations par pays. L’internationalisation des normes doit être recherchée au maximum avec la mise en commun des meilleures pratiques.

Lors de la mise en place de la Taxe Carbone pertinente, la Normalisation devra jouer un rôle majeur. Il faudra en effet qu’elle soit en mesure de proposer un mode de calcul de l’impact carbone de l’utilisation de tout produit en termes de consommation d’énergie, de durée de vie et de recyclage. Cette méthodologie devra s’appliquer à tous les produits existant puis être intégrée dans la procédure d’homologation de tous les nouveaux avant leur mise sur le marché.

La normalisation internationale devra également s’attacher à définir un cadre aux procédures de recherche et développement afin de faciliter l’homologation des innovations de rupture qui par nature auront du mal à être raccrochées à des normes existantes. Elle devra en outre être en mesure de sortir très rapidement des normes nouvelles pour suivre voire anticiper les nouvelles technologies innovantes. Elle devrait à ce titre mettre sur pied une procédure de veille basée notamment sur un système de déclaration de leur projet par les inventeurs à une phase très en amont de la conclusion de leurs travaux de R&D. Une telle procédure permettra d’accélérer l’homologation et la mise sur le marché des innovations et en facilitera le financement.

Financement de l’innovation dans le secteur environnemental

Le plan de relance post crise devrait impérativement inclure une part de financement en direction de l’innovation, en particulier dans le secteur de l’environnement et de la transition énergétique car c’est de là que viendront la création de richesse et les emplois de demain ainsi que l’amélioration de notre qualité de vie.

La recherche fondamentale restera principalement entre les mains des chercheurs publics au niveau universités ou centres de recherche publics spécialisés. Pour les problématiques environnementales, un effort financier accru devrait y être consacré avec une volonté de synergie forte avec la recherche conceptuelle réalisée par le secteur privé. Le recours à ces organismes publics pour une validation indépendante d’un « Proof of Concept » par exemple, ne devrait ainsi pas être facturé et plus généralement ne pas affecter une ressource externe que l’inventeur aurait réussi à mobiliser.

En matière d’innovation environnementale, le crédit d’impôt recherche dont bénéficie les entreprises y compris les start-ups, devrait être porté à un niveau plus élevé pour stimuler tout particulièrement le développement de produits et de modes de production plus respectueux de l’environnement ainsi que pour le développement de concept dé-carbonés pour l’économie.

La France et probablement d’autres pays européens peinent toutefois à identifier et donner une chance à des innovations qui ne sont pas portées par les acteurs cités ci-dessus. Les inventeurs individuels ou petits groupes d’individus qui veulent développer un concept innovant ont beaucoup de mal à financer le parcours qui les amènera au Proof of Concept et ils n’ont pas les moyens de s’entourer des expertises indispensables pour mener le projet à terme de manière professionnelle et structurée.

Notre association PEPITEE s’est délibérément positionnée sur ce créneau en réunissant en son sein toutes les expertises nécessaires pour un tel accompagnement. Il faudrait démultiplier les PEPITEE à travers la France et l’Europe et surtout leur donner des moyens de préfinancer le coût des expertises prodiguées en attendant que les projets se concrétisent et puissent rembourser les avances faites. Nous avons vite compris que sans cette assistance, la plupart de ces projets avaient peu de chance d’aboutir alors que nous estimons que les projets que nous avons aujourd’hui en gestion pourront générer des chiffres d’affaire en Milliard d’Euro, créer des milliers d’emplois et améliorer la vie de millions de personnes à travers le Monde.

Si plus généralement on ne veut pas perdre ce potentiel d’innovation et de création de richesse, un mode de financement ad hoc devrait absolument être mis sur pied pour couvrir les besoins qui amène les idées innovantes jusqu’au stade du POC, y compris la fabrication du prototype, la validation indépendante de la technologie et la protection intellectuelle. Une association responsable telle que PEPITEE serait parfaitement à même de gérer un tel budget en coordination avec un organisme de tutelle. Idéalement, une association telle que PEPITEE devrait pouvoir être déclarée d’intérêt publique afin qu’elle puisse mobiliser les dons déductibles fiscalement à hauteur de 65% par le donateur.

Une fois le stade du POC atteint, les projets pourront alors accéder aux solutions de financement plus classiques des start-ups en particulier au niveau des “business Angels”, des fonds de capital risque ou autres “capital riskers”. Pour soutenir voire stimuler leur démarche d’investissement, un crédit d’impôt devrait être proposé avec un taux différencié et plus fort pour les start-ups créées dans le secteur de l’environnement et la transition énergétique. On pourrait enfin imaginer que pour faciliter le lancement de ces nouvelles innovations environnementales, une subvention soit attribuée provenant des fonds collectés au titre de la Taxe Carbone pertinente.

Au-delà du financement direct des projets d’innovation évoqué ci-dessus, on peut espérer plus généralement que la mise en place de la Taxe Carbone pertinente va aider à changer l’état d’esprit des porteurs de projets d’investissement dans tous les autres domaines et que la prise en compte du développement durable dans leurs intentions ne soit plus vécue comme une punition mais comme une responsabilité civique et morale qu’ils sont prêts à assumer avec motivation.

Formation

La formation doit faire partie intégrante du plan de relance dans un double objectif d’absorber l’inévitable afflux de chômeurs et d’accompagner des populations vers ce nouveau monde et ses exigences et besoins de compétences nouvelles.

Avec la réduction progressive du soutien de l’emploi par les mesures de chômage partiel et le lent redémarrage de la demande, les licenciements sont inévitables. Un certain nombre d’entreprises, les plus fragiles déjà avant la crise, vont disparaître mais les plus nombreuses ne licencieront que pour des raisons conjoncturelles liées à l’hésitation des consommateurs. Les chômeurs issus de cet ajustement conjoncturel de l’emploi ont des savoir-faire reconnus et toujours nécessaires, il convient de maintenir leur employabilité surtout sur le plan psychologique. La mise en formation est un outil à privilégier pour cette population et on pourra en profiter pour mieux les préparer aux enjeux du nouveau monde et à l’évolution attendu du monde du travail.

La capacité de nos populations d’aller vers ce nouveau monde bâti sur l’innovation, la digitalisation et le recentrage de l’économie autour de l’environnement et la transition énergétique dépendra en grande partie de l’adaptation de l’offre de formation pour préparer puis accompagner ce mouvement. Elle dépend également de notre aptitude à offrir l’accès à la formation au plus large public possible.

L’offre de formation doit ainsi, par exemple, prendre en compte les besoins en matière de maitrise des nouveaux outils de communication mais également préparer l’aptitude à gérer des relations sociales à distance ou encore de manager des équipes et des organisations partiellement en télétravail. Elle doit également comporter des modules pragmatiques d’accompagnement immédiat des nouveaux chômeurs et pour les aider à se reconvertir vers les nouveaux métiers d’avenir.

D’un point de vue pratique, il conviendra de sortir du monopole sclérosé du système actuel et ses dérives et de privilégier, à travers le compte individuel de formation, le recours à des offres de formation dynamiques proposées par un secteur privé appelé à être créatif et innovant dans ses méthodes. Un recours accru au téléenseignement qui a définitivement gagné ses lettres de noblesse permettra de faire des économies de coût tout en augmentant les quantités d’heures de formation distribuées. Un équilibre judicieux entre le présentiel et le virtuel devra toutefois être maintenu pour optimiser l’efficacité d’ensemble.

Il conviendra en outre de bâtir un système de notation des formations par les utilisateurs à l’instar de ce qui se pratique pour les hôtels pour stimuler l’excellence et éliminer les brebis galeuses de la profession.

La transition vers ce nouveau monde se construit également au niveau des lycées et de l’université. L’idée d’un nouveau monde est tout d’abord un état d’esprit et une prise de conscience. Aussi l’enseignement doit-il développer le sens des responsabilités et le civisme indispensable à la vie en communauté et à la solidarité. Il doit ensuite apporter la culture scientifique et économique pour aider à comprendre les enjeux. Il devra enfin ouvrir le champ des possibles et préparer les jeunes à s’engager dans une voie professionnelle qui présente un réel avenir et dans laquelle ils pourront s’épanouir.

Dans la démarche de formation, il ne faudra pas oublier les écoliers et les collégiens, victimes collatérales du covid-19 et du confinement. Il conviendra de redonner à ces nouveaux traumatisés de guerre de nouveaux espoirs et lever leur crainte de l’avenir. Les perspectives d’un nouveau monde où les oiseaux chantent à nouveau et où les maladies seront moins nombreuses parce qu’on protège mieux la nature doit constituer un axe de cette reconstruction. En outre on en fera ainsi des citoyens responsables dont le nouveau monde aura besoin.

La formation à distance

Le confinement lié à la crise sanitaire Covid-19 a chamboulé de façon brutale les modes d’interactions dans les entreprises. Les équipes ont dû apprendre à travailler à distance sans y être préparées. Contre toute attente, cette situation exceptionnelle a permis de lever la croyance qu’il est difficile voire impossible de travailler efficacement à distance. Mais en réalité, on a constaté que les technologies actuelles permettent parfaitement de collaborer autour d’un “mur digital” partagé tout en gardant un côté humain via la vidéoconférence.

En tant qu’organisme de formation, PEPITEE a su réagir avec diligence en basculant, en moins d’un mois, les formations du présentiel au distant et, de manière surprenante, il est apparu tout à fait possible de garder une très bonne qualité de formation. Cette qualité repose sur deux piliers : la présence du formateur et une structure pédagogique adaptée.

Ceux qui ont pris le risque de se former via ce mode à distance ont pu partager leur expérience plus que positive. Cette expérience forcée a fait émerger dans la conscience de certains d’entre nous, qu’il est possible d’acquérir des compétences techniques pointues dans le respect de la planète, en restant chez soi.

De plus, dans le mode de formation à distance, chacun se retrouve face à sa responsabilité d’apprenant, beaucoup moins encadré par l’organisme de formation, son entreprise ou une institution. Ce retour à soi, à ses choix personnels d’acquisition de compétences, peut être un levier vers de nouvelles pistes d’apprentissage, plus responsabilisantes, plus réactives et plus liées aux besoins de l’apprenant. Ces personnes qui ont su passer le cap de se former à distance montrent à quel point elles possèdent cette capacité d’adaptation tellement nécessaire dans notre société complexe et incertaine.

PEPITEE étant à dimensions européenne et internationale, travaille beaucoup à distance avec ses inventeurs et ses partenaires pour faciliter le développement des inventions. A ce titre, la formation technique à ces nouvelles inventions est très souvent à distance en vue d’accélérer leurs déploiements. Nous prenons en compte les meilleures modalités pédagogiques actuelles pour rendre cette expérience de formation la plus enrichissante, créative et apprenante possible.

Les marchés de l’avenir dans le domaine de l’environnement

Le plan de relance post crise devra cibler un certain nombre de secteurs stratégiques qu’il convient de maintenir, de renforcer voire de créer. Dans le domaine de l’innovation et de l’environnement, nous pouvons proposer les secteurs suivants.

La ré-industrialisation de la France doit se trouver au cœur du plan de relance avec un double objectif de redéploiement de l’emploi vers l’industrie et d’aménagement du territoire. La mise en place de la Taxe Carbone pertinente pourra y contribuer par le rééquilibrage de la compétitivité par rapport aux productions délocalisées mais il est également indispensable de supprimer les impôts de production qui ont totalement détruit l’atelier France.

L’innovation en particulier dans le secteur de l’environnement, nécessite en effet un secteur industriel renforcé, avec un tissu de PME disséminées à travers le pays afin de fabriquer, à proximité des inventeurs, des prototypes ou de lancer les premières productions. L’industrie est un gros vecteur d’innovation et donc de création de richesses, il convient de la valoriser, en faire un secteur de pointe et redonner ses lettres de noblesse au métier d’ouvrier spécialisé qui saura redévelopper des savoir-faire aujourd’hui perdus et cohabiter avec les machines à commande numérique, les robots et l’Intelligence artificiel.

En matière de transport, il conviendrait d’investir massivement dans le ferroutage par la création d’un maillage pertinent, pays par pays, de gares de chargement complété par des interconnexions au niveau européen. La technologie existe pour créer les infrastructures nécessaires, il suffit d’une volonté politique de lancer ce secteur et bien entendu des entrepreneurs et des moyens financiers pour le concrétiser et l’exploiter.

Dans le même ordre d’idée, il faudrait se repencher sur le transport par voie fluviale, en renforçant la maintenance des infrastructures existantes, en développant de nouvelles infrastructures portuaires et en supportant la transition vers l’utilisation de péniches à propulsion électrique ou à hydrogène.

La transition énergétique vers les énergies renouvelable, tant sous l’angle production que stockage constitue un défi majeur sur le plan environnemental et permet de développer une filière fortement créatrice de richesse, en amont dans la partie industrielle puis dans la phase installation et enfin lors de l’utilisation. Le développement de cette filière est fondamental pour électrifier de manière durable le parc automobile envisagé et prendra encore plus d’importance avec l’avènement imminent de technologies innovantes moins dépendantes des conditions atmosphériques.

Le développement de l’agriculture bio constitue un autre enjeu pour la Planète et la santé des populations. Cette filière démontre elle aussi un potentiel économique significatif en relation avec les nouvelles attentes des consommateurs et il convient d’y adjoindre les sous-filières de la production de semences ainsi que des fertilisants et pesticides organiques pour lesquelles la R&D est déjà bien avancée.

De multiples efforts de R&D dans le domaine de l’environnement sont sur le point d’aboutir pour donner naissance à des innovations de rupture majeures au bénéfice de la Planète et donc avec des marchés mondiaux. Il suffirait de quelques millions d’euro pour les faire éclore et créer des licornes de la nouvelle industrie en Europe.

On peut en citer quelques-unes en vrac, la production d’électricité par surgénérateur (par phénomène magnétique ou cavitation de l’eau), des batteries de stockage de l’énergie à haute capacité et longue durée de vie, une technique d’augmentation de la durée de vie des batteries lithium/ion, une technologie de traitement des eaux usés qui permet d’en recycler tous les composants, une technologie de dépollution des terrains contaminés, une technologie d’extraction minière totalement dépolluée, une technologie de recyclage rapide et moins capitalistique pour tous types de matériaux y compris les plastiques, des matériaux d’isolation organique intégralement recyclable, des containeurs logistiques à maintien de température sans énergie, ….